{"id":1288,"date":"2015-11-09T11:50:31","date_gmt":"2015-11-09T10:50:31","guid":{"rendered":"http:\/\/palestine-fce.ch\/briser\/?page_id=1288"},"modified":"2018-10-29T18:45:29","modified_gmt":"2018-10-29T17:45:29","slug":"edito","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/2018.palestine-fce.ch\/","title":{"rendered":"\u00e9dito"},"content":{"rendered":"

Palestine : Filmer C\u2019est Exister (PFC’E) a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9 en 2012 avec l\u2019id\u00e9e de donner la place au regard, \u00e0 la cr\u00e9ativit\u00e9,\u00a0\u00e0 l\u2019humour, aux\u00a0convictions et aux espoirs des cin\u00e9astes palestinien.ne.s, et aux\u00a0\u00e9changes avec le public.<\/strong><\/p>\n

Symboliquement, notre 1\u00e8re \u00e9dition s’\u00e9tait ouverte le\u00a029 novembre, Journ\u00e9e internationale de solidarit\u00e9 avec le peuple palestinien,\u00a0qui comm\u00e9more le vote en 1947 de la partition de la\u00a0Palestine, puis\u00a0la cr\u00e9ation de l’Etat d’Isra\u00ebl en 1948. C’est \u00e0 nouveau le cas pour\u00a0cette 7\u00e8me\u00a0\u00e9dition.<\/p>\n

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1948-2018: Les Palestinien.ne.s ne cessent de r\u00e9sister face aux\u00a0d\u00e9possessions et aux d\u00e9placements forc\u00e9s. La Nakba (la\u00a0catastrophe) s\u2019est d\u00e9clin\u00e9e et se d\u00e9cline jusqu\u2019\u00e0 aujourd\u2019hui en\u00a0une avalanche de Nakba. La 7\u00e8me\u00a0\u00e9dition de PFC\u2019E offre des\u00a0regards de cin\u00e9astes palestinien.ne.s sur ces 70 ans d’histoire mouvement\u00e9e.<\/p>\n<\/blockquote>\n

En 1948, une majorit\u00e9 de la communaut\u00e9 internationale approuve la\u00a0cr\u00e9ation de l’Etat d’Isra\u00ebl. Le peuple palestinien se retrouve d\u00e9poss\u00e9d\u00e9 de 78% de son territoire historique. Plus de 750’000\u00a0Palestinien.ne.s, alors chass\u00e9.e.s de leur maison et de\u00a0leurs terres,\u00a0gagnent des camps de r\u00e9fugi\u00e9s qui seront administr\u00e9s par\u00a0l’UNRWA.<\/p>\n

Cette premi\u00e8re expropriation forc\u00e9e, blessure ouverte comm\u00e9mor\u00e9e comme la Nakba, constitue un fondement de la m\u00e9moire collective\u00a0palestinienne. Mais 1948 inaugurera aussi un processus de\u00a0Nakba \u00e0\u00a0la cha\u00eene avec la Naksa de 1967, ce en d\u00e9pit des deux Intifada et\u00a0des illusions d\u2019un processus de paix commenc\u00e9 il y a 25 ans et d\u00e9sormais d\u00e9funt avec la complicit\u00e9 d\u2019une partie de la communaut\u00e9 internationale.<\/p>\n

Les Rencontres cin\u00e9matographiques PFC’E proposent cette ann\u00e9e\u00a0des films de cin\u00e9astes palestinien.ne.s qui, d\u2019une part, \u00e9voquent les \u00e9v\u00e8nements de la Nakba et, d\u2019autre part, abordent toutes les\u00a0catastrophes qui se sont encha\u00een\u00e9es depuis 1948. Ces diff\u00e9rents\u00a0regards port\u00e9s par le cin\u00e9ma nous permettent de tisser une\u00a0continuit\u00e9 entre des situations historiques diff\u00e9rentes,\u00a0tout en \u00e9tablissant un pont entre le pass\u00e9 et le pr\u00e9sent.<\/p>\n

Plus pr\u00e9cis\u00e9ment, l\u2019\u00e9dition 2018 nous fait d\u00e9couvrir plusieurs\u00a0nouveaux longs-m\u00e9trages dont\u00a0Broken<\/em>, documentaire sur la d\u00e9cision\u00a0de la Cour Internationale de Justice relative au Mur,\u00a0qui ouvre les\u00a0Rencontres,\u00a0Inner Mapping<\/em>, road movie du GPS en Palestine \u00e0 l\u2019\u00e9preuve de l\u2019occupation,\u00a0The Truth: Lost at Sea<\/em>, t\u00e9moignages en\u00a0direct de l\u2019assaut tragique de la \u00ab flottille de la libert\u00e9 \u00bb qui se\u00a0rendait\u00a0\u00e0 Gaza en 2010, film r\u00e9alis\u00e9 par Rifat Audeh, qui faisait partie de la\u00a0flottille.<\/p>\n

PFC\u2019E fait aussi la part belle aux courts-m\u00e9trages, poignants mais\u00a0non d\u00e9nu\u00e9s d\u2019humour,\u00a0avec deux s\u00e9ances qui nous plongent dans\u00a0diff\u00e9rentes r\u00e9alit\u00e9s: la Nakba et l’enfermement, check-points,\u00a0prisons, occupation.<\/p>\n

La question des r\u00e9fugi\u00e9s et du droit au retour sont trait\u00e9s \u00e0 travers\u00a0Les Dupes<\/em>, (1972) du r\u00e9alisateur\u00a0\u00e9gyptien Tawfiq Saleh\u00a0\u2013\u00a0adapt\u00e9\u00a0de\u00a0l\u2019\u0153uvre \u00ab\u00a0Des Hommes sous le soleil \u00bb (1963)\u00a0de Ghassan\u00a0Kanafani. Citons aussi\u00a0Zinco<\/em>,\u00a0chronique sur la transformation des\u00a0camps de tentes en b\u00e9ton en Jordanie, et\u00a0Ours is a Country of\u00a0Words<\/em>, une plong\u00e9e dans l\u2019imaginaire des habitants du camp de\u00a0Chatila au Liban qui se projettent dans un retour r\u00eav\u00e9 en Palestine.\u00a0As the Poet Said<\/em>\u00a0rend hommage au grand po\u00e8te palestinien\u00a0Mahmoud Darwich, film de Nasri Hajjaj.<\/p>\n

Pour animer les d\u00e9bats et la Table ronde entre public et cin\u00e9astes,\u00a0chers \u00e0 PFC’E, nous sommes heureux d’accueillir pour cette\u00a07\u00e8me \u00e9dition les cin\u00e9astes Mohammed Alatar, Rifat Audeh, Sahera Dirbas,\u00a0l’artiste Issa Deebi et l’acteur Saleh Bakri, et de pr\u00e9senter 25 films.<\/strong><\/p>\n

Comit\u00e9 PFC’E<\/p>\n

Septembre 2018<\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

Palestine : Filmer C\u2019est Exister (PFC’E) a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9 en 2012 avec l\u2019id\u00e9e de donner la place au regard, \u00e0 la cr\u00e9ativit\u00e9,\u00a0\u00e0 l\u2019humour, aux\u00a0convictions et aux espoirs des cin\u00e9astes palestinien.ne.s, et aux\u00a0\u00e9changes avec le public.<\/strong>
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